Directive européenne sur le permis de conduire
Alors que la Commission Européenne travaille sur le futur du permis de conduire dans l’Union, les 3 réseaux leaders de l’apprentissage de la conduite regroupés sous le nom de « l’Alliance des Réseaux d’Éducation à la Mobilité » invite dans un courrier à faire preuve d’une forte ambition face à des enjeux majeurs.
L’AREM se mobilise pour une « transformation radicale des pratiques de la mobilité individuelle » et plaide pour l’intégration des enjeux de la transition écologique et de l’évolution technologique dans la prochaine directive.
Alors que la Commission Européenne s’attaque à la refonte de la Directive européenne sur le permis de conduire, l’AREM prend la plume pour s’inviter dans le débat.
ECF, CER et Le Club Rousseau enjoignent en effet les membres de la Commission à dépasser les aspects purement réglementaires, et à envisager l’avenir de l’éducation routière dans un cadre plus large de « changement radical des pratiques sociétales ».
À travers plusieurs propositions liées à la formation à la conduite, la validation des compétences et le continuum éducatif, l’AREM souhaite « adapter (le système de formation) aux enjeux climatiques, préparer les populations à une mobilité soutenable et aux évolutions technologiques des outils de déplacement individuel (..) ».
Plus qu’une nouvelle Directive, l’AREM plaide pour la mise en place d’une véritable « politique européenne d’éducation à la mobilité » qui intègrerait ces enjeux.
INTÉGRER LA PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT DANS LES FORMATIONS THÉORIQUES
L’Arem l’exprime clairement : l’évolution du parc automobile européen vers l’énergie électrique ou des énergies alternatives ne pourra à elle seule « se substituer à la consommation actuelle d’énergie fossiles consacrées à la circulation automobile ».
C’est pourquoi, il sera important d’intégrer dans l’apprentissage théorique les aspects liés à l’impact environnemental de la mobilité :
- Utilisation des mobilités douces et des nouveaux outils de déplacement individuels.
- Avantage et inconvénients de chaque type de carburant (essence, diesel, électricité, hydrogène…).
- Comment optimiser la durée de vie de son véhicule en fonction de son énergie.
- La planification de trajets.
- Les notions techniques qui permettent de choisir un véhicule adapté à son usage.
GÉNÉRALISER L’UTILISATION DES TECHNOLOGIES À NOTRE DISPOSITION POUR LES FORMATIONS PRATIQUES
L’intégration des enjeux écologiques sera d’autant plus facilitée que l’Europe saura exploiter les technologies à sa disposition. Plusieurs propositions de l’Arem vont dans ce sens.
Généraliser la conduite accompagnée
CER, ECF et Le club Rousseau en sont convaincus : la généralisation de la conduite accompagnée permet de réduire de manière significative l’accidentalité des jeunes conducteurs.
L’utilisation obligatoire de livrets numériques permettrait de favoriser cette pratique encore sous-exploitée car assez contraignante.
Véritables livrets de bord sous la forme d’applications pour smartphone, les livrets numériques facilitent grandement l’intégration des données de circulations, jusqu’alors réalisées manuellement. Ils rendent ainsi la pratique de la conduite accompagnée plus simple pour les apprenants, leurs parents mais aussi les formateurs qui peuvent centraliser l’information et l’analyser plus facilement.
Privilégier la formation sur boite automatique grâce aux simulateurs de conduite
Même si la généralisation des véhicules automatiques va prendre du temps, l’AREM souhaite privilégier la formation initiale sur véhicules automatiques et faciliter la « passerelle » vers les boites manuelle, qui resterait une formation de 7 heures, grâce aux simulateurs de conduite.
Les formateurs pourraient assurer une meilleure adaptation des élèves aux ADAS
ADAS ou Advanced Driver Assistance Systems qui nécessitent l’utilisation de véhicules à transmission automatique.
La passerelle » de 7 heures vers la boite manuelle effectuée sur simulateur
La passerelle de 7 heures vers la boite manuelle effectuée sur simulateur de conduite permettrait, en plus de réduire le stress et améliorer les résultats, de supprimer le rejet de CO2. En effet, si les 880 000 apprentis conducteurs utilisaient un simulateur de conduite pour leurs 7 heures de formations, ce serait plus de 25 000 tonnes de CO2 qui ne serait pas rejetées.
L’utilisation du simulateur permettrait également de pallier le manque de formateurs
Le simulateur de conduite possède également d’autres atouts : Il permet en effet de mieux appréhender la conduite autonome. Les élèves européens doivent être formés à l’utilisation de la voiture autonome de la même manière qu’aux ADAS : « en insistant fortement sur les responsabilités et l’absence d’une délégation absolue aux systèmes automatisés ».
A propos de CER Réseau
En 1983, dix professionnels de l’enseignement de la conduite se rassemblent au sein d’une même association. Leurs objectifs : partager avec passion leurs pratiques, accroître le développement et la qualité de leurs entreprises et servir au mieux les intérêts des élèves.
Quatre décennies plus tard, CER Réseau compte près de 550 établissements d’enseignement de la conduite répartis dans toute la France et accompagne jeunes et moins jeunes à l’apprentissage de la mobilité, portant avec fierté une démarche responsable. CER Réseau s’implique aux côtés de la Direction de la Sécurité Routière (DSR) et est membre du Conseil Supérieur de l’Éducation Routière (CSER) participant ainsi à faire de nos routes, des routes plus sûres.
uisque CER forme les conducteurs de demain, le réseau développe continuellement ses méthodes d’apprentissage et est devenu un acteur phygital* en proposant à ses élèves des formations online et des outils connectés.
*Phygital (l’expertise du point de vente physique en intégrant les méthodes du monde digital)
En quelques chiffres
Un maillage étendu : 550 écoles de conduite et centres professionnels
L’expertise de nos centres de formation : 1er réseau labellisé qualité
Un des leaders de l’enseignement de la mobilité : 200 000 candidats formés chaque année
Une large offre de formation : 107 formations proposées, de l’école à l’enseignement de professions